Paul - Hitchhiking from Canada to Colombia (2008-2009) & Mathieu - Living in Mexico (2008-2009)

Quelques 19 900km, en stop et en bus!


Afficher Itinéraire de Paul avec les légendes
26 septembre 2008

The Big Apple (P)


Mes deux compagnons Sud-africains de l'avion et moi sortons à peine du "yellow cab" qu'ils m'ont gentiment offert, que déjà je me sens petit. Eux se sont réjouis tout au long du trajet vers Manhattan en songeant à la gigantesque pizza qui allait constituer le premier repas d'une semaine top luxe chez leur ami grand financier de New York, pendant que moi je me suis coltiné les arrogances de cet abruti de cab qui persistait de me traiter de fou inconscient qui aurait mieux fait de finir ses études avant d’entreprendre un voyage si dangereux (j'exagère bien sur, mais dans les grandes lignes c'était ça). Pour lui c'est du gâchis...

Ce qu'il me faut à ce moment là c'est un peu de courage, car l'autre m'a démoralisé, je ne connais pas New York, il fait nuit et je n'ai pas encore d'endroit où dormir (et oui je suis toujours un peu en retard...). Alors j'attache mon sac, erre un peu avant de me repérer et commence à marcher en direction de Times Square, vers l'adresse d'une auberge de jeunesse que m'a conseillé Martyn, le coloc de Suzanne. Après une heure de vagabondage, je finis par arriver à bon port, où l'on m'informe que c'est complet... La seconde adresse que me donne le type de l'auberge étant hors de prix (85$), il me faut dormir chez l'habitant, tenir le pari que j'avais fais avec Suzanne, et donc nécessairement le trouver c't'habitant!

Times Square est exactement comme je l'avais imaginé (ou plutôt comme j'ai du le voir à la télé). De grands buildings habillés de pubs propagandesques pour coca, m&m's et compagnie. Les rues sont bondées, de touristes surtout mais aussi de locaux, artistes de rue, fêtards et buveurs de bières animant la fourmilière de la grosse pomme.

Mon air errant, mon sac et moi attirons la sympathie de certains (on m'offre une part de pizza), la curiosité de passants, et l'altruisme toujours plus ou moins intéressé d'autres. Plans louches et très incertains arrivent avec la fatigue, jusqu'au moment où je rencontre James -chanteur de rue- et ses deux collègues (Jay et un autre), draguant allègrement les "belles petites touristes blanches" pour amasser quelques dollars, qui m'assurent de me trouver une place avant la fin de la soirée. C'est finalement avec Jay que je m'entends le mieux, et il finit par me trouver un plan chez sa femme ou amie ou je ne sais pas trop quoi, station Dyckman St, un peu au dessus de Harlem. Cerise sur la gâteau en arrivant tout les deux là-bas vers 4H du matin, elle me demande quand même 40$! L'endroit est plutôt "dégueu", mais à cette heure ci tout me convient pourvu que je sois à l'abri, surtout qu'ils n'ont pas l'air riche et qu'ils sont sympas. Je paye sans discuter et remercie mon nouveau pote, qui me souhaite une bonne nuit, enfin.

Il me réveille le lendemain, "8am", et m'informe qu'on doit sortir pour qu’elle (j'ai oublié son prénom et je n'ai pas osé lui redemander) puisse garder des gamins. Heureusement, elle me propose la deuxième nuit pour 20$ de plus, et j'accepte volontiers, laissant avec joie mon gros sac dans le placard qu'elle m'indique. Son numéro empoché, Jay et moi ("Bob", le nom qu'il m'a donné suite a un quiproquo) sortons et continuons a refaire le monde, prolongeant la soirée d'hier, en déjeunant café au lait sucré et donut, qu'il m'offre. Son quartier est très populaire, et il me plaît car les macdos et compagnie son remplacés par des petites épiceries ouvertes jour et nuit, étalant épices et légumes sur fond de salsa, reggae etc. dans une ambiance tropicale.
On se sépare en se fixant un rendez-vous plus tard dans la journée, où je me rendrai avec ma nouvelle guitare (pour faire le bœuf et amasser quelques sous) que j’achète 2 heures plus tard, pour un bon prix, comme je l'avais prévu. C'est une Washburn électro-classique. J'aime beaucoup jouer sur la sensation et le timbre des cordes en nylon, et je voulais aussi pouvoir jouer amplifié, pourquoi pas dans un bar. Pour une marque au bon rapport qualité prix, j'apprécie aussi son pan coupé, pour encore plus de liberté dans les hauteurs de notes. Un des derniers trous du puzzle de mon équipement vient d'être comblé !

Ma journée file et mon rendez-vous échoue, mais tant pis...Je rencontre Joseph, voyageur hors pair, aux lunettes brisées et au sac incroyablement petit ayant perdu sa guitare lors d'un "train-hopping" raté, "buzzer" New-yorkais typique et Diana charmante australienne, avec lesquels on sillonne une petite rue pour finir au Columbus Circle en Jam session délirante. Je commence même à amortir ma guitare en gagnant 11$ en jouant au Times square. Essayons d'en vivre (de ma guitare) durant mon court séjour a New York. L'idée me plaît et me rend confiant.

Mais mon sort me ramène vite à la réalité : j'ai beaucoup de concurrence musicale, et après avoir habilement refusé une troisième nuit chez Jay (elle commençait à me demander un peu trop de sous çà et là...), que je n'ai plus revu, il m'est impossible de trouver un endroit ou dormir... Broyant du noir et me lamentant sur la pauvreté de cette troisième journée, je décide sur un coup de tête de prendre le bus de minuit pour Montréal, vers 11H30, épuisé...
22 septembre 2008

Leavin' on the edge! (P)






Mon voyage commence ici, à Londres, le 16 septembre 2008 dans un super confort presque suspect : le calme avant la tempête, en quelques sortes.
Je dors dans un gigantesque canapé, me lève quand je veux et mange a ma faim les quatre jours qui constituent mon séjour, puisque je suis chez ma sœur.
Le soir, j'arrive a son boulot un peu avant la fermeture et on traverse Londres pour rejoindre ses amis, qui eux habitent plus au Nord contrairement a Suzanne!
La ville est immense, et je suis plonge dans une ambiance très Jamaïcaine que ce soit en me baladant la journée (à Brixton ou dans ce coin la au moins) ou chez les amis de Suzanne qui sont presque tous Jamaïcains ou d'origine jamaïcaine; et ça me plaît pas mal, puisque leur musique... et leur bouffe sont excellentes!
Au final, je prend le séjour comme une bonne sieste (pleine de rêves gustatifs, musicaux, et culturels du coup...) avant le boulot (New York!) de laquelle je sort en sursaut, puis-qu’à Heathrow - l'aéroport- je me retrouve pour la première fois a la place du "dernier passager a embarquer" , celui qu'on appelle dans les haut-parleurs et tout et tout, qui emmerde tout le monde et qui de fait arrive en sprintant devant le type de l'embarquement avec une tête de chien battu, pas parce que j`embarque pour la Normandie pour D-day parce que moi c'est New-York, enfin Paul je veux dire, mais pour accompagner l'excuse bidon qui suivait: "Sorry about that Sir, I...etc. enfin bref
-Leavin' on the edge Huh?
-Yeah... I guess so..."
4 septembre 2008

Paperasse, ah quand tu nous tiens! (P)

 



16 septembre! C'est tard... pour une rentrée...Mais pas pour une rentrée en "prépa vie"!

Je veux rencontrer "les autres", et forger ma niak et mon sens de la démerde (ou instinct de survie tout simplement), survivre donc tout d'abord, puis vivre si tout va bien, et même profiter si tout va très bien! Mon objectif, mon fil rouge: la Patagonie pour faire gros...

On passera biensur les facteurs limitant (Argent par exemple (je pars avec 2000 euros soit dit en passant (environ 7,40€/jour pour faire vite - transports compris (et bouffe juste comme ca) et temps imparti (à peu près neuf mois pour une dizaine de millier de km environ))))))) pour ne pas vous lasser et par souci d'humilité. Heuuureusement j'aurai une belle guitare et un beau sac, pour ne pas oublier que pour tout le monde je suis touriste (pour la banque la sécu et l'assurance aussi d'ailleurs).

Voyez donc l'entrain, le courage et la joie qui me poussent, alors que je m'occupe vaillamment des derniers préparatifs!

Trêve de plaisanteries, ces "derniers préparatifs" sont longs et plutôt éprouvant presque démoralisants, mais c'est le prix à payer pour une année définitivement considérée en France comme sabbatique, il ne faudra pas l'oublier... Le bon côté de la chose, c'est que je démêle petit à petit les nœuds (au sens imagé attention) qu'étaient pour moi tous ces fonctionnaires de bureau et leur travail à la sécu et compagnie, pour finalement leur trouver un aspect courageux, parce que vraiment "ya du papier...PARTOUT".

Vivement le 16.

 

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